Jeudi 4 mai dernier, si vous l’avez loupé, la Une de Libé affichait une photo de Valérie Masson-Delmotte, climatologue et bientôt ex-coprésidente du GIEC, avec sa citation : « Il y a un décalage entre les engagements et les actes ».
Le même jour, une dépêche AFP nous apprenait qu’une instance regroupant société civile et élus autour des questions environnementales a préconisé que la France doit se préparer à un réchauffement climatique allant jusqu’à +4°C en métropole. Oui +4°C. Le réchauffement serait en effet plus marqué en France métropolitaine par rapport à la moyenne mondiale. Une situation qui varie en Outre-mer selon la situation géographique des territoires, avec notamment Saint-Pierre et Miquelon au-delà de +4°C dans le futur.
Selon l’ONU, les politiques en place dans le monde laissent présager une hausse des températures mondiales de 2,8°C d’ici la fin du siècle. Or la mise en œuvre des engagements actuels pris par les différents Etats pour réduire leurs émissions ne permettra de réduire cette hausse qu’à 2,4-2,6°C d’augmentation à cet horizon.
On est bien loin de l’objectif de l’accord de Paris, de limiter le réchauffement de la planète bien en dessous de 2°C et de préférence à 1,5°C.
Oui il y a ceux qui promettent monts et merveilles et ceux qui font. Et souvent ce ne sont pas les plus bruyants qui agissent.