Étude sur la décarbonation en France : le secteur de l’industrie plus mature, les collectivités locales s’emparent du sujet

L’institut d’études d’Infopro Digital publie les résultats de son étude sur la maturité des décideurs en matière de décarbonation en France.

L’institut d’études d’Infopro Digital, dévoile le 15 novembre les résultats de son étude sur la maturité des décideurs en matière de décarbonation en France, menée auprès de professionnels des secteurs public et privé, dont près d’un tiers issu de directions générales. Selon cette étude, 31 % des décideurs considèrent désormais la décarbonation comme un enjeu stratégique majeur pour leur activité. Cette tendance se reflète non seulement dans le secteur privé, mais aussi dans le secteur public, où l’intérêt pour la décarbonation commence à émerger. La majorité des répondants a d’ailleurs déjà défini ou prévoie de définir des objectifs de réduction des émissions de CO2, principalement à horizon 2030.

Un sujet stratégique pour les entreprises et les collectivités locales

Parmi les entreprises et les collectivités locales interrogées, 31% des répondants considèrent que la direction de leur organisation en fait une priorité stratégique pour ses activités. Cette préoccupation est plus marquée pour le secteur de l’industrie (39%). Les motivations sont avant tout financières et réglementaires : 56% des répondants déclarent
déployer une stratégie de décarbonation en réduisant ses dépenses énergétiques, 50% le fait pour respecter la réglementation et 43% pour répondre aux attentes de leurs parties prenantes (clients pour les entreprises, usagers pour les collectivités, fournisseurs, etc.). Concrètement, pour atteindre ces objectifs, les entreprises et les collectivités ont avant tout recours à l’adoption de mesures de sobriété énergétique (58%), de rénovation énergétique des locaux (47%), ainsi qu’à des initiatives liées à la transformation des déchets, au recyclage et au réemploi (43%). D’ailleurs, la majorité des répondants (71%) ont déjà défini ou prévoient de définir des objectifs de réduction des émissions de CO2. Ces objectifs sont principalement fixés pour une échéance antérieure à 2030 (78%), notamment dans le secteur de l’industrie (79%), ainsi que dans l’assurance, la banque et la finance (88%). D’autant plus, concernant la réalisation de bilan carbone, dans le secteur industriel, 47% déclare en avoir déjà réalisé, contre 27% pour la construction et 33% pour le secteur du commerce / de la grande distribution.

L’étude montre néanmoins, qu’une part significative des répondants estime ne pas avoir suffisamment d’informations sur la décarbonation et sur les solutions de financement possibles.

« Nos résultats montrent que la décarbonation est devenue un enjeu essentiel pour les entreprises et collectivités en France. Les résultats varient cependant selon les secteurs d’activité et la taille des structures. L’industrie, par exemple, semble avoir intégré les enjeux de la décarbonation depuis un certain temps : davantage de répondants connaissent leur empreinte carbone et se sont fixés des objectifs de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre à atteindre avant 2030 », déclare Marion Cousin, directrice de l’institut d’études d’Infopro Digital.

Une volonté de s’impliquer davantage dans la décarbonation, mais freinée par le manque de ressources et d’informations sur le sujet

32% des répondants souhaitent s’engager davantage dans la décarbonation, mais ils sont confrontés à diverses difficultés, notamment au sein du secteur public (46%). Ils se heurtent principalement à un manque de ressources dédiées, comme le manque de budget (49%), de temps (37%), de compétences en interne et d’accompagnement sur ces sujets (tous deux cités par 28% des répondants). C’est probablement la raison pour laquelle les entreprises et les collectivités privilégient plutôt l’expertise de consultants externes pour mettre en œuvre leur stratégie de décarbonation, en plus des outils développés en interne. De plus, les répondants semblent relativement mal informés sur la décarbonation au sein de leur entreprise ou de leur collectivité, en particulier en ce qui concerne les sources de financement disponibles (aides publiques, subventions, fonds spécifiques…) : 59% estiment ne pas être suffisamment informés sur le sujet. Par ailleurs, ils soulignent également un manque d’échanges d’expérience et d’informations sur le renforcement des compétences (59%) et de communication sur les résultats des actions menées (55%).

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