Accélérer sur la voiture électrique, rénover les logements, freiner sur les chaudières au gaz…: après plusieurs mois d’atermoiements, Elisabeth Borne a présenté lundi à Matignon la “planification écologique” du gouvernement aux chefs des partis. Bilan : tous sont sortis sceptiques de leur rendez-vous où s’est invité le pouvoir d’achat. “Une nouvelle opération de communication”, “les réunions ne servent à rien s’il n’y a pas d’action”, ou encore manque de “perspective très claire sur les moyens d’y parvenir et de (la) financer”.
Le but de cette planification écologique : faire baisser les émissions de gaz à effet de serre de la France de 403,8 millions de tonnes de CO2 équivalent (Mt CO2e) en 2022 à 270 millions en 2030, selon le secrétariat général à la planification écologique, piloté par Antoine Pellion. Industrie, agriculture, bâtiment, transport… C’est à Emmanuel Macron que reviendra la conclusion des discussions qui auront lieu cette semaine sur la planification écologique et qui présentera “la vision et le cap de la France” lundi 25 septembre prochain. L’entourage du président assure qu’il s’agira d’une “politique sans précédent en France depuis des décennies et sans équivalent en Europe”. Il devrait notamment s’attarder sur les engagements de la France en matière de climat et de biodiversité sur la scène internationale. Nous trépignons d’impatience !
Non loin de Matignon dans l’Essonne, il est amusant de constater que la star de la fête de l’Huma qui s’est terminée dimanche dernier n’était pas une personne cette année mais une merguez vegan. Servie dans les sandwichs vendus par un foodtruck lors du rassemblement festif de la gauche, elle fut victime de son succès et a visiblement fait beaucoup jaser. “Il faut savoir se remettre en question car l’urgence est climatique. Ok il faut garder la tradition de manger des trucs bons et des trucs gras tous ensemble, mais ça peut se faire aussi de façon éthique“, a expliqué une étudiante de 18 ans à l’AFP. Les temps changent…
