Et si la Cop 28 qui s’achève avait finalement réussi à livrer un message optimiste : s’unir pour réussir, simplement, la transition écologique grâce à la force de l’humain. Aux entreprises de s’en saisir. Un seul mot d’ordre : « DRH de tous les pays unissez-vous » !
Peut mieux faire. La Cop 28 vient de s’achever et, si les intentions sont proclamées, elles apparaissent comme lointaines, voire peu concrètes, face à l’ampleur du défi de la transition écologique auquel le monde fait face. Non pas que la Cop 28 ne soit pas consciente de l’importante transformation à mener, mais elle est contrainte par son format et par les intérêts divergents.
Il serait facile de s’en lamenter et de décider, faute de cap clair, de ne rien faire et de s’exonérer de nos responsabilités. Au contraire. Changer de regard et s’apercevoir que la Cop 28 apporte une bonne nouvelle ou plutôt une mission : celle de donner aux entreprises, aux entrepreneurs et à leurs collaborateurs la possibilité d’inventer et de devenir les acteurs de cette transition écologique.
Les entreprises doivent s’engager concrètement : initiatives et actions
Cette mission historique qui incombe aux entreprises revêt plusieurs dimensions. Au premier rang d’entre-elles : la mise en musique d’un projet global d’entreprise qui développe une vision empreinte de la culture de l’impact. Cette culture de l’impact passe d’abord par une mise à niveau de l’ensemble des collaborateurs sur ce que bâtir un projet « vert » au sens de projet tourné vers la réduction de l’impact négatif et l’implémentation d’un impact positif. Sensibiliser, former, accompagner, en somme.
La seconde dimension de la tâche s’inscrit dans la volonté de se tourner vers l’optimisme plutôt que vers la peur. L’ampleur du défi est grande, reste que les collaborateurs, et les dirigeants d’entreprises ont une carte maîtresse dans leur jeu : la possibilité de la regarder avec la certitude positive que les élans collectifs conduiront à la résolution des problèmes soulevés par cette transition écologique.
La troisième dimension consiste, elle, à penser l’ensemble des postes d’une entreprises dans une dynamique de « planète first ».
Trois dimensions micro d’un enjeu macro global. En résumé : sans la kyrielle d’initiatives et d’actions des entreprises dans leur diversité la transition écologique globale n’adviendra pas. Elle n’adviendra pas car elle n’est pas, comme le fut la transition digitale avant elle, une transition technique, mais une transition holistique qui implique un changement profond d’état d’esprit et de paradigme.
Le DRH, ce « green leader »
Les entreprises y sont prêtes. Elles y sont d’autant plus prêtes que jamais, peut-être, elles n’ont eu autant de possibles qui s’ouvrent à elles. Toutefois, s’il est évident, essentiel et crucial que les comités de direction fixent une philosophie et un cap sur leurs attentes quant à la feuille de route qu’ils veulent remplir, autant il apparaît capital que la mise en musique de celle-ci passe par un chef d’orchestre. Dans l’entreprise, le chef d’orchestre de l’humain s’incarne dans la personne du DRH. Ces derniers se situent au confluent de tous les enjeux induits pour l’entreprise de la transition écologique. Enjeux d’organisation, enjeux de formation, enjeux d’acculturation, enjeu d’empowerment, enjeux de changements des habitudes, enjeux de collaboration etc. Tout passe par le DRH et tout doit être mis en musique, en fonction de la feuille de route verte de l’entreprise, par lui qui orchestra la symphonie.
Pour mener à bien cette transition humaine, nous imaginons l’émergence de « Green Leaders » qui porteraient haut les valeurs d’une forme de « green leadership » empreint d’une force entrepreneuriale, d’une culture de l’impact positif et d’un souci de la planète.
L’union fait la force
Ce que nous enseigne la Cop 28 dans ses proclamations positives, comme dans ses oublis ou ses renoncements, pourrait se résumer en une phrase : « DRH de tous les pays unissez-vous ». S’unir pour grandir. S’unir pour changer. S’unir pour trouver un nouvel équilibre. S’unir pour réussir, simplement, la transition écologique grâce à la force de l’Humain. La cop 28 a finalement réussi : elle donne un cap. Aux entreprises de s’en saisir.
Tribune Entreprise et Progrès
Marion Darrieutort – présidente Entreprise et Progrès
Benoît Derigny – Directeur général Manpower France
Denis Gayout – DRH Bel
Jullien Brézun – Directeur général Great Place to Work France
Catherine Baldassarre – DRH Artelia